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en poésie, en art comme en littérature, on essayait de tout.

Que de noms connus et dignes de l’être passèrent dans les salons et les rendirent intéressants ! C’était cet aimable de la Ville de Miremont, dont l’esprit juste, fin et vrai, peignit les mœurs de son temps avec une franchise qu’on lui fit payer cher. Ses comédies furent peu nombreuses. Il mourut trop tôt.

On voyait encore chez Gérard M. Delécluze, ce juge éclairé des arts, écrivain consciencieux et de bon goût, à qui Gérard reprochait de manquer d’enthousiasme dans la louange, mais qu’il estimait, parce que sa sévérité tenait à son amour des arts, et que tous deux se retrouvaient sur ce noble terrain.

Puis, quelques nouvelles réputations venaient remplir les vides que l’absence momentanée ou éternelle faisait chaque jour dans les rangs des amis de Gérard. Ce fut cette brillante et gracieuse renommée du comte Alfred de Vigny ; l’érudition aimable de M. Patin, ce savant si spirituel, cet homme du monde si instruit et dont la conversation apporte tant de charme dans un salon.