timents qui ne sont plus les mêmes ; vous étiez amoureux il y a quelques mois, actuellement vous êtes mari.
Gérard achevait le récit au milieu des témoignages de gaieté qu’il avait fait naître, quand un homme, debout devant lui, prit la parole, en disant :
— Et savez-vous ce qui arriva depuis ?
Les yeux se tournèrent vers celui qui faisait cette question. C’était un homme à peu près de l’âge de Gérard, d’une taille un peu plus élevée, d’une figure fine, spirituelle et vive, et dont tout l’extérieur représentait assez bien un vieux gentilhomme d’ancienne race, avec sa distinction, son insouciance et son esprit. Cet homme ajouta en souriant :
— Le peintre, content de la somme qu’il reçut, promit de représenter l’Hymen de façon à plaire en même temps aux amoureux et aux maris, et, après quelques mois, il ouvrit son atelier au public pour l’exposition de ce chef-d’œuvre, peut-être imprudemment promis. Le public arriva… mais on entrait en petit nombre à la fois. C’était dans une très-longue galerie que le tableau était placé,