périeures ; c’était comme un parfum, s’échappant d’un vase grossier, qui révélerait à l’intérieur quelque chose de précieux.
On voyait aussi là le comte de Langeron et le comte de Saint-Priest, émigrés français, ayant pris du service en Russie.
Enfin, tout ce que madame Lebrun put retrouver de son ancienne société fut réuni avec quelques personnes nouvelles. De ce nombre était le marquis de Custine, jeune et spirituel ; il a depuis voyagé dans toutes les parties de l’Europe et publié d’intéressants ouvrages sur les pays qu’il a parcourus ; la vivacité de son esprit, la sagacité de ses observations, la justesse de ses aperçus et la manière piquante dont tout cela est exprimé ont fait un écrivain distingué d’un homme aimable.
Madame Lebrun, ayant ainsi réuni une société assez nombreuse, essaya de ramener les plaisirs qui jadis avaient amusé sa jeunesse : on voulut jouer des proverbes, des charades, on tenta même de petits jeux innocents. Tous les amusements de la brillante époque de sa vie furent tour à tour évoqués ; mais les efforts de ce monde écroulé pour se reconstruire restèrent infructueux : il y