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ce qui en fait une espèce de sanctuaire d’où émanent de touchantes et belles émotions qui me prennent tout le cœur ? C’est que d’abord ce fut là que vécut longtemps Buffon. Le nom de Buffon se joint toujours dans mon esprit à celui de Bossuet, parce que tous deux naquirent à Dijon, ma ville natale… Ce fut à Dijon que tous deux ouvrirent les yeux à la lumière de ce ciel dont ils devaient étudier, découvrir et enseigner quelques-uns des plus merveilleux secrets, soit dans le monde visible de la nature, soit dans le monde invisible de la pensée.

Ces deux grands noms me furent révélés dès l’enfance par le culte d’admiration qu’on leur rendait autour de moi, et plus tard, quand je connus leurs œuvres immortelles, elles emportèrent plus d’une fois dans de sublimes contemplations ma jeune âme, que le beau ravissait et qui trouvait dans la sphère élevée où l’emportaient ces grands esprits une atmosphère où elle respirait plus fortement avec bonheur !

Et maintenant cette demeure, qui fut habitée par Buffon, renferme un de ses plus brillants successeurs, M. Flourens. À ce nom illustre, ma sym-