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Il fut atterré, et on le vit courir éperdu tout Paris ce jour-là.

Cependant il reprit courage le lendemain, et se défendit vigoureusement pendant plus d’une année que le procès alla de tribunaux en tribunaux. Mais une partie des forces qui restaient à sa vieillesse s’usa dans cette lutte et dans les trop vives émotions que lui avait causées son nouveau mariage. Tout cela avança la fin d’une vie qui n’était plus de force à résister à de violents assauts.

C’était un homme réellement bon, dont les prétentions pouvaient amener le sourire aux lèvres, mais ne jetaient jamais rien d’amer au cœur des autres ; il fut l’exagération des petites vanités de certains hommes de notre époque, et comme une espèce de parodie pour en faire ressortir les ridicules puérilités.

Car nous en avons vu plusieurs et nous en voyons encore, et cela parmi les plus grands esprits de notre époque, qui usent le meilleur de leur force et de leur temps à travailler à leur propre statue ; au lieu de s’occuper à produire des œuvres dignes d’admiration, ils ne pensent qu’à se faire vanter pour des œuvres médiocres et