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Et mille cris joyeux répondirent à cet élan.

D’Arlincourt souriait :

— C’est comme Chateaubriand et comme Victor Hugo, disait-il.

Et il se frottait les mains.

Mais qui aurait eu le courage de le critiquer sérieusement ? Qui aurait voulu affliger un si excellent homme ? On lui donnait tant de bonheur avec un éloge, il en était si prodigue avec les autres, il savait si bien les provoquer ! Il y a des gens qu’il est impossible de ne pas louer, leur orgueil et leur vanité sont sans cesse en quête d’éloges ; leurs paroles, leurs regards, et même leur silence, en sont tellement avides, qu’ils semblent toujours vous dire : « Pour mes pauvres, s’il vous plaît ? » Nous ne pouvons pas indiquer ici tous les moyens ingénieux dont se servait d’Arlincourt pour obtenir des louanges dans les journaux. Il y a eu dans ce genre les scènes les plus singulières. Une fois, entre autres, il s’était lié avec un rédacteur du Journal des Débats et en avait obtenu la promesse d’un compte rendu favorable de l’ouvrage nouveau qu’il venait de donner au public. C’était un poëme intitulé : Ismalie, ou la Mort et l’A-