Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/225

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nés est un emblème de ses lumières, la diplomatie européenne doit jeter un éclat lumineux, capable d’éblouir le monde entier ! Notre bon d’Arlincourt recherchait particulièrement les diplomates pour obtenir aussi les insignes de la gloire dont il était follement épris. Toute sa vie se passait à courir après des décorations, des louanges dans les journaux et des invitations dans les salons ; il ne travaillait que pour cela, contrairement à Parceval, qui ne voyait rien dans ce monde que le travail de l’écrivain. D’Arlincourt était aussi joyeux lorsqu’il avait obtenu une décoration de plus, que Parceval quand un des chants de son poëme était achevé… Aux grandes soirées, chez lui et chez les autres, ce bon vicomte poëte se montrait en grande tenue, et sur sa poitrine brillaient trois plaques étincelantes de diamants, deux grandes croix en sautoir et dix-sept petites décorations à la boutonnière. Qu’eût pu obtenir de plus le génie éminent du premier écrivain de la terre ? Jamais je ne vis à l’habit de Chateaubriand qu’un petit ruban rouge imperceptible. C’était la Légion d’honneur. D’Arlincourt cependant espérait encore augmenter ces emblèmes du talent, car, à