l’occupation des vingt dernières années de la vie de cet homme paisible ? Quand les faibles et pâles ardeurs de son insouciante jeunesse se furent éteintes, à quoi employa-t-il ses loisirs ? Que vous en semble ? Quelles idées avez-vous de la vieillesse de cet excellent homme qui fut sans passion, ne comprit jamais la haine, ne devina pas le mal et ne put croire à la perfidie ?
Vous pensez sans doute que des objets naïfs et inoffensifs comme lui devinrent ses passe-temps ! qu’il fut botaniste et cultiva des tulipes ?
— Point, vous n’y êtes pas.
Ses veilles patientes interrogèrent le passé, dites-vous, il dut être antiquaire !
— Pas le moins du monde.
— Il forma une collection d’insectes ?
— Oh bien oui !
— Il éleva donc des vers à soie ?
— Vous êtes à cent lieues ! Vous ne trouverez pas. Je vous le donnerais en cent, en mille… il faut donc vous le dire ? Cet homme, qui ne sut ni connaître ceux qu’il vit tous les jours, ni leur cacher une seule de ses pensées, dont l’esprit était