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payés ; de plus, de la gaieté pour longtemps, et même des plaisanteries pour toujours, car M. de Lancy en riait encore de bon cœur dans sa vieillesse en répétant que c’était tout ce que la littérature lui avait rapporté.

Cette vieillesse aimable, nous l’avons vue finir entourée d’amis et d’amies. La marquise de Guadalcazar, bonne et spirituelle Française, veuve d’un grand d’Espagne ; madame de Bolly, dont la conversation pleine d’esprit, de finesse et de malice, secondait merveilleusement les aimables et piquantes saillies de M. de Lancy, et faisait mieux ressortir encore la bonté qui les accompagnait toujours, étaient comme moi fidèles à ses charmantes soirées.

Ces réunions furent interrompues par la cruelle maladie qui vint frapper le maître de la maison. Cette maladie dura longtemps ; elle attrista profondément ses amis, mais ne lassa jamais la patience d’un frère qui se dévoua tout à lui… Cet excellent et honnête M. de Lancy devait être entouré de dévouement et d’honnêteté… Dans un de ces tristes moments qui précédèrent sa mort, et où sa pensée commençait à lui échapper, il prit