Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/166

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les temps modernes, tels que Socrate, Aristote et Platon, ont accepté ces folles croyances et ce culte déraisonnable, si l’on ne devinait sous les fabuleuses créations de la mythologie un sens caché d’une nature sublime qui pouvait satisfaire des esprits d’un ordre aussi élevé ?

Le désir d’être initié aux pensées de ceux qui vécurent dans des époques différentes de la nôtre excite donc toujours notre curiosité et notre intérêt quand nous nous trouvons aux lieux où ils habitèrent.

La réunion de M. de Lancy était moins animée et moins intime quand elle eut quitté la vieille abbaye ; pourtant c’était encore et ce fut toujours les mêmes amis… Ce bon M. Avenel, ce savant M. Ferdinand Denis, notre excellent docteur Saint-Germain, si distingué de cœur et d’esprit, M. Patin, le général de la Rue, MM. Nibelle et Eugène Loudun, tous gens d’esprit qui apportaient là leur bonne et aimable amitié. Puis, parmi les visiteurs moins intimes, l’on voyait aussi C… B…, auteur de quelques comédies en vers représentées avec succès, mais qui ne parvinrent cependant pas à lui ouvrir les portes de l’Académie, auxquelles il