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lopper dans le bien l’âme nouvelle qui venait d’éclore !

Pieux et simples foyers de famille où mon enfance s’écoula, trop de respectueux regrets s’éveillent à votre souvenir pour que je soulève devant le public le voile qui recouvre vos vertus ignorées ; je ne ferai donc que m’agenouiller devant vos cendres dès longtemps refroidies ; les tombes de familles sont des autels où l’on ne doit que bénir et prier.

Bien jeune encore, les toits amis de ma paisible ville natale, de ma chère et jolie ville de Dijon, disparurent à mes yeux, mais pour rester présents à ma mémoire et s’y graver de façon à ne jamais s’en effacer.

Quelles que soient par la suite les vives émotions de l’ardente jeunesse, les déceptions cruelles qui les suivent, les amertumes qui accompagnent la vie et les rudes épreuves auxquelles on y est exposé, il est bon d’avoir vécu ses premiers jours comme je les ai passés dans ces foyers tranquilles où tout ce que j’ai vu et