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tous les siens, et qu’au moment même où je venais m’informer de ses nouvelles devait avoir lieu la cérémonie de son enterrement.
Il est impossible de dire combien je fus atterrée par un tel malheur.
J’appris depuis qu’il y avait encore eu dans les tristes moments qui précédèrent et qui suivirent cette fin cruelle les contrastes frappants de sa vie. À côté de suprêmes grandeurs, on y avait vu de prodigieux abaissements. Elle était morte sur un grabat, dans une mansarde ; la charité royale avait dû pourvoir même au cercueil, et Chateaubriand, cette gloire de nos gloires littéraires, suivit à pied son convoi, entouré des hommes les plus illustres de notre époque !
C’était le 7 juin 1838.