parler sans doute de l’alimentation chimique. Elle n’a pas fait encore de grands progrès. Nous avons beau déléguer nos chimistes aux cuisines… Leurs pilules ne valent rien. A cela près que nous savons doser convenablement les aliments caloriques et les aliments nutritifs, nous mangeons presque aussi grossièrement que les hommes de l’ère close, et nous y prenons autant de plaisir.
— Nos savants, dit Michel, essayent d’instituer une alimentation rationnelle.
— Ça, c’est de l’enfantillage, reprit la jeune Chéron. On ne fera rien de bon tant qu’on n’aura pas supprimé le gros intestin, organe inutile et nuisible, foyer d’infection microbienne… On y arrivera.
— Comment cela ? demandai-je.
— Mais tout simplement par ablation. Et cette suppression, obtenue d’abord chirurgicalement sur un nombre suffisant d’individus, tendra à s’établir par l’hérédité et sera plus tard acquise à la race entière.