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consul, ont quelque connaissance des dieux. Sans parler des Égyptiens qui, dans les temps antiques, furent des hommes pleins de piété, il n’est pas de peuple, dans la riche Asie, qui n’ait su rendre un culte soit à Jupiter, soit à Diane, à Vulcain, à Junon ou à la mère des Aenéades. Ils donnent à ces divinités des noms étranges, des formes confuses et leur offrent parfois des victimes humaines ; mais ils reconnaissent leur puissance. Seuls les Juifs ignorent la providence des dieux. Je ne sais si ce Paul, que les Syriens nomment également Saul, est aussi superstitieux que les autres et aussi obstiné dans ses erreurs ; je ne sais quelle obscure idée il se fait des dieux immortels et, à vrai dire, je ne suis pas curieux de le savoir. Que peut-on apprendre de ceux qui ne savent rien ? C’est, à proprement parler, s’instruire dans l’ignorance. D’après quelques propos confus qu’il a tenus devant moi, en réponse à son accusateur, j’ai cru comprendre qu’il se sépare