gueule d’un four chaud, par l’ordonnance des médecins.
Mais, quand nous abordons à l’île de Papefiguière et que nous apprenons que les habitants de ce pays n’échappèrent aux exactions des papimanes que pour tomber sous le joug des seigneurs féodaux, nous ne pouvons nous empêcher de songer à l’Église germanique, que Luther n’arracha à la rapacité des pontifes romains que pour la soumettre à l’autorité des princes allemands. Ici l’allusion vient à nous, son voile à demi soulevé.
Papefiguière est surtout célèbre, dans la tradition gauloise, par son petit diable, qui ne pouvait encore tonner et grêler que sur le persil et les choux, très innocent et ne sachant ni lire ni écrire.
Avisant un laboureur dans son champ, il lui demanda ce qu’il faisait. Le pauvre homme lui répondit qu’il semait son champ de touzelle (c’est une espèce de blé) pour s’aider à vivre l’an suivant.
— Voire, lui dit le diable. Ce champ n’est pas tien. Il est à moi et m’appartient.
En effet, depuis que les gens de Papefiguière avaient offensé le Pape, tout leur pays était adjugé aux diables.
— Semer du blé, poursuivit le petit diable, n’est pas mon état. C’est pourquoi je te laisse ce champ. Mais c’est à condition que nous en partagerons le profit.