tote ; ils excellaient dans la mathématique, dans la médecine et dans l’astronomie. Les trois fils de Mme d’Eppes ignoraient l’astronomie, la médecine, la mathématique et les ouvrages d’Aristote, mais ils savaient par cœur le pater et plusieurs belles prières. C’est pourquoi les savants arabes ne purent les convaincre et se retirèrent pleins de confusion.
Le calife, qui était d’un caractère obstiné, ne se tint pas pour vaincu avec Aristote et les docteurs. Il eut recours à un artifice dont il se promettait le meilleur succès. Sachez que ce calife avait une fille jeune, belle et bien faite, musicienne et raisonnant plus subtilement que les docteurs. Elle se nommait Ismérie. Son père lui donna l’ordre de revêtir ses plus riches vêtements, de s’oindre d’huiles balsamiques et de visiter les trois chevaliers dans leur prison.
« Allez, ma fille, lui dit-il. Déployez toutes vos grâces, employez tous vos charmes pour gagner ces chrétiens. »
Le zèle de la religion l’échauffait à ce point qu’il recommanda à sa fille d’immoler même ce qu’elle avait de plus cher, si ce sacrifice devait tourner à l’avantage de Mahom.
Les recommandations du calife ont paru ou-