qu’à assurer leur retraite. Leur cavalerie se porta immédiatement en avant pour explorer les passages et reconnaître ceux qui pourraient être libres. À force de recherches, elle parvint à découvrir de petits chemins de service qui n’étaient pas gardés. Ils se hâtèrent de faire filer leur artillerie par ces chemins, pendant que l’infanterie, se portant sur la grande route, tentait d’enlever le passage de vive force. Après une heure d’une fusillade très nourrie, ils se débandèrent et, se jetant dans tous les sens à travers bois, ils poussèrent dans la direction de Pacy. Ils perdirent, tant dans le combat que dans leur retraite désordonnée, cent cinquante soldats et plusieurs officiers, et ils abandonnèrent douze fourgons chargés de vivres et de munitions.
Pendant trois jours, l’ennemi ne donna pas signe de vie. Ceux des mobiles de l’Ardèche qui étaient restés à Bernay arrivèrent à Vernon, où les trois bataillons se trouvèrent réunis. Dans la matinée du 26, la 6e compagnie du 3e bataillon, de grand’garde à deux cents mètres en avant de la forêt, sur la route d’Ivry, au hameau de Cantemarche, fut subitement assaillie par une colonne de huit cents hommes.