sabots, qui ont follement renchéri de patriotisme sur les jacobins. Le conspirateur, l’agent de l’étranger, c’est Anacharsis Cloots, l’orateur du genre humain, condamné à mort par toutes les monarchies du monde ; mais on devait tout craindre de lui : il était Prussien.
» Maintenant, violents et modérés, tous ces méchants, tous ces traîtres, Danton, Desmoulins, Hébert, Chaumette, ont péri sous la hache. La République est sauvée ; un concert de louanges monte de tous les comités et de toutes les assemblées populaires vers Maximilien et la Montagne. Les bons citoyens s’écrient : « Dignes représentants d’un peuple libre, c’est en vain que les enfants des Titans ont levé leur tête altière : Montagne bienfaisante, Sinaï protecteur, de ton sein bouillonnant est sortie la foudre salutaire… »
» En ce concert, le Tribunal a sa part de louanges. Qu’il est doux d’être vertueux et combien la reconnaissance publique est chère au cœur du juge intègre !
» Cependant, pour un cœur patriote, quel sujet d’étonnement et quelles causes d’inquiétude ! Quoi ! Pour trahir la cause populaire, ce n’était donc pas assez de Mirabeau, de La Fayette, de Bailly, de Piéton, de Brissot ? Il y fallait encore ceux qui ont dénoncé ces traîtres ! Quoi !