rables de Laya : on n’a pas oublié le scandale de l’Ami des Lois…
— Citoyen Gamelin, je vous abandonne Laya : il n’est pas de mes amis.
Ce n’était point par bonté pure que la citoyenne avait employé son crédit à faire nommer Gamelin à un poste envié : après ce qu’elle avait fait et ce que d’aventure il adviendrait qu’elle fît pour lui, elle comptait se l’attacher étroitement et s’assurer un appui auprès d’une justice à laquelle elle pouvait avoir affaire, un jour ou l’autre, car enfin elle envoyait beaucoup de lettres en France et à l’étranger, et de telles correspondances étaient alors suspectes.
— Allez-vous souvent au théâtre, citoyen ?
À ce moment, le dragon Henry, plus charmant que l’enfant Bathylle, entra dans la chambre. Deux énormes pistolets étaient passés dans sa ceinture.
Il baisa la main de la belle citoyenne, qui lui dit :
— Voilà le citoyen Évariste Gamelin pour qui j’ai passé la journée au Comité de sûreté générale et qui ne m’en sait point de gré. Grondez-le.
— Ah ! citoyenne, s’écria le militaire, vous venez de voir nos législateurs aux Tuileries.