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histoire

rore et s’asseyaient sur une banquette, attendant d’être introduits.

Or, à la nouvelle que l’arrêt des destins était accompli, la fée Viviane, marraine de la princesse, se rendit en grande hâte aux Eaux-Perdues, et, pour composer une Cour à sa filleule au jour où celle-ci devait se réveiller, elle toucha de sa baguette tout ce qui était dans le château « gouvernantes, filles d’honneur, femmes de chambre, gentilshommes, officiers, maîtres d’hôtel, cuisiniers, marmitons, galopins, gardes, suisses, pages, valets de pied ; elle toucha aussi tous les chevaux qui étaient dans les écuries, avec les palefreniers, les gros mâtins de la basse-cour et la petite Pouffe, petite chienne de la princesse, qui était auprès d’elle sur son lit. Les broches même, qui étaient au feu toutes pleines de perdrix et de faisans, s’endormirent ». (Contes de Perrault, p. 87.)

Cependant Cicogne et Boulingrin attendaient côte à côte sur leur banquette.