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et, du train que vous allez, toutes les statues seront bientôt feuillues. Mais (comme les objets n’ont de sens pour nous que par les idées qu’ils éveillent), en mettant des feuilles de vigne et de figuier aux statues, vous transportez le caractère de l’obscénité à ces feuilles, en sorte qu’on ne pourra plus voir de vigne ni de figuier dans la campagne, sans les concevoir tout remplis d’indécences ; et c’est un grand péché, monsieur, que de charger ainsi d’impudeur des arbustes innocents. Souffrez que je vous dise encore qu’il est dangereux de s’attacher, comme vous le faites, à tout ce qui peut être sujet de trouble et d’inquiétude pour la chair, sans songer que, si telle figure est de sorte à scandaliser les âmes, chacun de nous, qui porte en soi la réalité de cette figure, se scandalisera soi-même, à moins d’être eunuque, ce qui est affreux à penser.

— Monsieur, reprit le vieillard Nicodème, un peu échauffé, je connais à votre langage que vous êtes un libertin et un débauché.