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Il la vit disparaître dans l’ombre.

Elle emportait à sa main, sur le doigt, à côté d’un saphir, une goutte de sang. Dans sa chambre, en versant de l’eau sur ses mains pour laver ce sang, elle songea que tout ce qu’il y en avait dans les veines de ce jeune homme coulerait pour elle, quand elle le voudrait. Et cette idée la fit sourire. Alors, s’il avait été là, dans cette chambre, près d’elle, peut-être qu’elle ne l’aurait pas renvoyé.