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qu’une des maisons qu’il avait à la campagne.

Tout le temps que doña Maria demeurait couchée avec son ami, sa nourrice Lucia se tenait à la porte et faisait le guet, disant son rosaire et tremblant sans cesse que le prince ne revînt contre toute attente.

C’était un seigneur très redouté pour son humeur jalouse et violente. Ses ennemis lui reprochaient sa ruse et sa cruauté. Ils l’appelaient mâtin de renard et de louve, et deux fois bête puante. Mais ses amis le louaient de garder un fidèle ressouvenir du droit et du tort qu’on lui faisait et de ne pas savoir supporter patiemment une injure.

Il y avait trois mois pleins que les deux amants jouissaient l’un de l’autre et contentaient leur envie sans trouble ni crainte, lorsqu’un matin la nourrice alla trouver doña Maria dans sa chambre et lui dit :

— Écoute, petite perle chérie ; mes paroles ne seront pas de fleurs ni de dragées, mais d’une affaire grave et terrible. Monseigneur le prince de Venosa a reçu quelque mauvais avis sur toi et sur le duc d’Andria. Je l’ai vu tout à l’heure dans la cour comme il montait à