et dans les échoppes des drapiers. Le geôlier accouru à ses cris le trouva tout couvert de sang et d’écume.
Ser Niccola Tuldo ne cessa pas de hurler de rage pendant trois jours et trois nuits.
On en fit un rapport au Mont des Réformateurs. Les membres de la sérénissime seigneurie, ayant expédié les affaires pressées, examinèrent le cas du malheureux condamné.
Leone Rancati, briquetier de son état, dit :
— Cet homme doit payer de sa tête son crime envers la république de Sienne ; et personne ne peut le racheter de cette dette, sans usurper les droits sacrés de la cité, notre mère. Il faut qu’il meure. Mais son âme est à Dieu qui l’a créé, et il ne convient pas que, par notre faute, il meure dans le désespoir et dans le péché. Assurons donc son salut éternel par tous les moyens qui sont en notre pouvoir.
Matteino Renzano, le boulanger, qui était renommé pour sa sagesse, se leva à son tour et dit :
— Tu as bien parlé, Leone Rancati. C’est pourquoi il convient d’envoyer au condamné Catherine, la fille du foulon.