en paiement, et qu’on ne lui aurait pas donnés d’un écrit plus chaste, lui serviront à faire un pèlerinage à Assise.
Madame Martin, amusée, demanda ce qu’il y avait de réellement vrai dans cette histoire. Vence répondit qu’il ne fallait pas chercher à le savoir.
Il avouait à demi qu’il était l’historien idéaliste du poète et qu’on ne devait pas prendre les aventures qu’il en contait au sens littéral et judaïque.
Du moins affirmait-il que Choulette publiait les Blandices et voulait visiter la cellule et le tombeau de saint François.
— Mais alors, s’écria madame Martin, je l’emmène en Italie. Monsieur Vence, trouvez-le et amenez-le-moi. Je pars la semaine prochaine.
M. Martin s’excusa de ne pouvoir rester plus longtemps. Il fallait qu’il terminât un rapport qui devait être déposé le lendemain.
Madame Martin dit qu’il n’y avait personne qui l’intéressât plus que Choulette. Paul Vence le tenait aussi pour une grande singularité humaine :
— Il n’est pas bien différent des saints dont nous lisons la vie extraordinaire. Il est sincère comme eux, d’une délicatesse exquise de sentiment et d’une violence d’âme terrible. S’il choque par beaucoup de ses actions, c’est qu’il