vous favorisez un retour offensif de Garain. Il est traître.
— Mon cher collègue, vous exagérez, dit le comte Martin. Mais Garain manque peut-être un peu de franchise. Et l’adhésion du général est urgente.
— La patrie avant tout, répondit Larivière en bredouillant d’émotion.
— Vous savez, mon général, reprit Loyer : les lois existantes appliquées avec une inflexible modération. Ne sortez pas de là.
Il fixait du regard les deux danseuses qui tendaient sur la barre leur jambe courte et musclée.
Larivière murmurait :
— Le moral de l’armée excellent… La bonne volonté des chefs à la hauteur des circonstances les plus critiques…
Loyer lui tapa sur l’épaule :
— Mon cher collègue, les grandes armées ont du bon.
— Je suis de votre avis, répondit Larivière, l’armée actuelle répond aux nécessités supérieures de la défense nationale.
— Les grandes armées ont cela de bon, reprit Loyer, qu’elles rendent la guerre impossible. Il faudrait être fou pour engager dans une guerre ces forces démesurées dont le maniement passe