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tres où seraient consignés les principaux incidents de la vie domestique, et qu’on se transmettrait tant que la famille durerait. Combien curieux seraient ceux de ces registres qui auraient atteint notre époque, quelque succinctes qu’en fussent les notices ! Que de notions et d’expériences perdues, qui auraient été sauvées par un peu de soin et d’esprit de suite ! »

Eh bien, je réaliserai pour ma part le désir du sage vieillard : ceci sera gardé et commencera le registre de la famille Nozière. Ne perdons rien du passé. Ce n’est qu’avec le passé qu’on fait l’avenir.