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II
DIALOGUES SUR LES CONTES DE FÉES
LAURE, OCTAVE, RAYMOND
Laure
La bande de pourpre qui barrait le couchant a pâli et l’horizon s’est teint d’une lueur orangée, au-dessus de laquelle le ciel est d’un vert très pâle. Voici la première étoile ; elle est toute blanche et elle tremble… Mais j’en découvre une autre et une autre encore, et tout à l’heure on ne pourra plus les compter. Les arbres du parc sont noirs et semblent agrandis. Ce petit chemin, qui descend là-bas entre des haies d’épines et dont je connais tous les cailloux, me paraît, à l’heure qu’il est, pro-