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LE JARDIN D'ÉPICURE

mieux ! cette femme que j’aimais, personne ne l’aura. »

Le monde est frivole et vain, tant qu’il vous plaira. Pourtant, ce n’est point une mauvaise école pour un homme politique. Et l’on peut regretter qu’on en ait si peu l’usage aujourd’hui dans nos parlements. Ce qui fait le monde, c’est la femme. Elle y est souveraine : rien ne s’y fait que par elle et pour elle. Or la femme est la grande éducatrice de l’homme ; elle lui enseigne les vertus charmantes, la politesse, la discrétion et cette fierté qui craint d’être importune. Elle montre à quelques-uns l’art de