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bienveillant, ouvert, désintéressé, il était désiré de tout le monde et faisait par sa bonne humeur les délices des réunions du Marais.

Le quartier du Marais, nouvellement bâti sur des jardins maraîchers, était le séjour à la mode. Le monde élégant en habitait les hôtels à façade de brique et se promenait sous les arcades basses de la place Royale.

C’est là que le jeune Scarron se montrait en chapeau à plumes et des canons aux jambes, comme un petit marquis. Il avait laissé son collet ecclésiastique à Rome ou ailleurs. Il dansait dans les ballets, jouait du luth comme Saint-Amant ou comme ce M. de Lenclos qui eut une fille si fameuse. Il faisait aux jolies femmes leur portrait en miniature et buvait à l’allemande. Voilà bien des talents. On le voyait dans les ruelles. Enfin, il menait un train de jeune homme avec la furie de ce temps de capes, de luths et d’épées. Une tendre créature, nommée Céleste Palaiseau, fut séduite par tant d’esprit et une si bonne mine ; elle l’aima de grand cœur et ne le quitta que pour se mettre au couvent.

Il avait vingt-sept ans et pas la moindre envie de se réformer, quand il lui vint une fièvre continue qui le retint dans sa chambre, puis un rhumatisme qui lui lia tout le corps. Après plusieurs semaines, dès qu’il put remuer ses jambes, pensant qu’un peu d’exercice lui ferait du bien, il s’en alla, en s’aidant d’un bâton, à l’église Saint-Jean-en-Grève pour y entendre la messe. En passant sur la place du marché, il rencontra un médecin de sa connaissance, lequel était aux gages