de mauve que je vis l’autre semaine visité par une abeille, m’occupe plus que tous les vieux abbés croisés et mitrés. Il y a dans un livre de Sprengel que j’ai lu dans ma première jeunesse, alors que je lisais tout, quelques idées sur les amours des fleurs qui me reviennent à l’esprit après un demi-siècle d’oubli et qui, aujourd’hui, m’intéressent à ce point que je regrette de n’avoir pas consacré les humbles facultés de mon âme à l’étude des insectes et des plantes.
Et tantôt encore, ma gouvernante me surprit à la fenêtre de la cuisine examinant à la loupe des fleurs de giroflée.
C’était en cherchant ma cravate que je faisais ces réflexions. Mais ayant fouillé inutilement un très grand nombre de tiroirs, j’eus recours à ma gouvernante. Thérèse vint clopin-clopant.
— Monsieur, me dit-elle, il fallait me dire que vous sortiez et je vous aurais donné votre cravate.
— Mais, Thérèse, répondis-je, ne serait-il pas meilleur de la placer dans un endroit où je pusse la trouver sans votre aide ?
Thérèse ne daigna pas me répondre.
Thérèse ne me laisse plus la disposition de rien. Je ne puis avoir un mouchoir sans le lui deman-