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LA VIE LITTÉRAIRE.

Que ne puis-je tout citer !… Et l’humiliation du séducteur devant le tribunal, et l’acquittement nécessaire de la vitrioleuse et son mariage avec un lord excentrique. Et la morale. Oh ! c’est par sa morale que M. Léon Xanrof est surtout grand, neuf et magnifique. Méditez à cet égard la chanson des Quatre-z-étudiants, qui est un pur chef-d’œuvre. Ces quatre-z-étudiants oublièrent leurs études avec une demoiselle de Bullier. Quand vinrent les vacances, leurs parents leur firent des reproches et leur enjoignirent de suivre exactement les cours à la rentrée. Les quatre-z-étudiants obéirent :

Ils se r’mir’nt à l’étude
Avec acharnement.
N’avaient pas l’habitude,
Sont morts au bout d’un an.

Quelle leçon pour les parents ! Cette histoire ne passe-t-elle pas en mélancolie l’aventure douloureuse de Juliette et de Roméo ? M. Xanrof n’est-il pas un sublime moraliste et l’école du Chat-Noir une grande école ?

FIN