revenir aux anciens. Pourquoi ? Parce que rien ne se peut plus faire de beau, de bien, de sage. Il fut donné aux Grecs de porter l’art à sa perfection. Ce fut le privilège d’une race bien douée, qui, dans un beau climat, sous un ciel pur, sur une terre aux lignes harmonieuses, au bord d’une mer d’azur, pratiqua les mœurs de la liberté.
» Il y a, mon enfant, dans Hérodote, une parole qu’il faut retenir. Le vieil historien la met dans la bouche du Spartiate Démarate parlant à Xerxès : « Ô roi, sache que la pauvreté est l’amie fidèle de la Grèce, la vertu l’accompagne, fille de la sagesse et du bon gouvernement. » Les Grecs (et c’est le trait le plus heureux de leur génie) prirent l’homme pour mesure de toutes choses, et ils crurent à la justice des dieux ou du moins à leur modération.
M. Dubois me montra avec un soin flatteur les peintures et les dessins qu’il avait rapportés d’Italie ou recueillis autrefois à Paris. Il attirait particulièrement mon attention sur les maîtres qu’il estimait le plus, le Guide, les Carrache, l’Espagnolet, Battoni et Raphaël Mengs. Ces figures hirsutes d’évangélistes et de martyrs,