conservait dans une vitrine de la Faculté, mais que ce professeur avait demandée à un employé d’un ton qui ne souffrait pas de réplique. L’interrogateur, la tête plus bas que les pieds, reprit :
— Et cette glande ?
Il obtint, cette fois, une réponse :
— Elle est atrophiée.
À quoi le professeur répondit que c’était la faute du cadavre et qu’on donnerait au cadavre une mauvaise note.
Eh bien, malgré le débraillé et le sans-gêne des professeurs, cet examen se laissait voir plus sérieux au fond que l’examen de droit auquel nous venions d’assister, et la gravité de la science en relevait le comique.
Je quittai la salle des examens avec un certain désir de faire ma médecine. Ce désir, à la vérité, n’était pas assez ferme pour me pousser à entreprendre des études longues et difficiles, auxquelles je n’étais pas préparé. Craignant, comme le gros étudiant, au terme de ma jeunesse, de ne pas trouver la glande au cou du cadavre railleur, j’abandonnai le projet à peine formé.
J’ai souvent regretté, depuis, de ne l’avoir