ancien élève Maurice, avec lequel il échangea un salut. Mais il ne voyait les hommes et les choses qu’à travers un nuage.
Le désolé conservateur était déjà dans le vestibule quand Maurice le rappela :
— Monsieur Sariette, pendant que j’y pense, faites donc reprendre les bouquins qu’on a fourrés dans mon pavillon.
— Quels bouquins, Maurice ?
— Je ne saurais vous dire, monsieur Sariette : mais il y en a de vermoulus en hébreu, avec tout un fatras de vieux papiers. Ils m’encombrent. On ne peut plus se retourner dans la pièce d’entrée.
— Qui vous les a portés ?
— Je n’en sais fichtre rien.
Et le jeune homme se dirigea lestement vers la salle à manger, le déjeuner étant déjà annoncé depuis un moment.
M. Sariette courut au pavillon. Maurice avait dit vrai. Une centaine de volumes étaient là sur les tables, sur les chaises, sur le plancher. À cette vue, partagé entre la joie et la peur, plein de surprise et de trouble, heureux de retrouver son trésor perdu et craignant de