Monseigneur Cachepot, qui y travaillait souvent, lorsqu’il était vicaire à Paris, avait coutume de dire :
— Je vois là de quoi faire plusieurs Thomas d’Aquin et plusieurs Arius, si les esprits n’avaient perdu leur antique ardeur pour le bien et pour le mal.
Les manuscrits constituaient sans contredit la plus grande richesse de cette immense collection. Il s’y trouvait notamment des correspondances inédites de Gassendi, du père Mersenne, de Pascal, qui jettent des clartés nouvelles sur l’esprit du XVIIe siècle. Et il n’est point permis d’oublier les bibles hébraïques, les talmuds, les traités rabbiniques, imprimés et manuscrits, les textes araméens et samaritains sur peau de mouton et sur lames de sycomore, tous ces exemplaires enfin, antiques et précieux, recueillis en Égypte et en Syrie par le célèbre Moïse de Dina et qu’Alexandre d’Esparvieu avait acquis à peu de frais lorsqu’en 1836, le savant hébraïsant vint mourir de vieillesse et de misère à Paris.
La bibliothèque esparvienne occupait le second étage de la vieille demeure. Les ouvrages