les nihilistes et les anarchistes ; il y rencontra des femmes habillées en hommes, des hommes habillés en femmes, de sombres et farouches adolescents et des octogénaires aux yeux bleus, qui riaient comme de petits enfants. Il observa, interrogea, fut pris pour un espion, reçut d’une très belle femme un coup de couteau, et dès le lendemain poursuivit ses recherches dans les cabarets, les garnis, les maisons de filles, les tripots, les claque-dents, dans les bouchons et les guinguettes qui bordent les fortifications, chez les brocanteurs et parmi les apaches.
En le voyant, hâve, harassé, silencieux, sa mère se tourmentait :
— Il faut le marier, disait-elle. Il est dommage que mademoiselle de la Verdelière n’ait pas une plus belle dot.
L’abbé Patouille ne cachait pas son inquiétude :
— Cet enfant, disait-il, traverse une crise morale.
— Je crois plutôt, répondait M. René d’Esparvieu, qu’il est sous l’influence de quelque mauvaise femme. Il faudrait lui trouver une