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CHAPITRE XIII


Où l’on entend la belle archange Zita exposer ses superbes desseins et où l’on voit les ailes de Mirar mangées aux vers dans un placard.



Ainsi conversant, les deux anges avaient atteint le boulevard Rochechouart. À la vue d’une brasserie qui jetait sur la voie, dans la brume, une lumière dorée, Théophile se rappela soudain l’archange Ithuriel, qui, sous les dehors d’une femme belle et pauvre, habitait un méchant garni sur la Butte et venait chaque soir lire les journaux dans cette brasserie. Le musicien l’y rencontrait souvent. Elle s’appelait Zita. Il n’avait jamais eu la curiosité de connaître les opinions de cette archange. Mais elle passait pour une nihiliste russe et il la