Page:Anatole France - L’Orme du mail.djvu/211

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XIII


Le soleil de midi dardait ses flammes subtiles et blanches. Pas un nuage dans le ciel, pas un souffle dans l’air. Sur le vaste repos des choses, seule, la lumière dansait et menait à l’horizon sa ronde ardente. Dans le Mail désert, l’ombre s’abattait inerte et lourde au pied des ormes. Un cantonnier dormait au fond du fossé qui borde les remparts. Les oiseaux se taisaient.

Assis sur le bout ombreux d’un banc aux trois quarts trempé de soleil, M. Bergeret oubliait, sous les arbres classiques, dans la