à Tourcoing un prêtre de mon chef-lieu. Je tiens de bonne source qu’on met en avant le nom de M. l’abbé Lantaigne, supérieur du grand séminaire, et il n’est pas impossible que je sois appelé à fournir des notes confidentielles sur le candidat. Il est votre supérieur hiérarchique. Que pensez-vous de lui ?
M. Guitrel, les yeux baissés, répondit :
— Il est certain que M. l’abbé Lantaigne porterait sur le siège épiscopal sanctifié jadis par l’apôtre Loup des vertus éminentes et les dons précieux de la parole. Ses carêmes, prêchés à Saint-Exupère, ont été justement appréciés pour l’ordonnance des idées et la force de l’expression, et l’on s’accorde à reconnaître qu’il ne manquerait rien à la perfection de quelques-uns de ses sermons, s’il s’y trouvait cette onction, cette huile parfumée et bénie, oserai-je dire, qui seule pénètre les cœurs.
» M. le curé de Saint-Exupère s’est plu le premier à déclarer que M. Lantaigne, en