été condamnée par l’Église. Toutefois, je vous répondrai hardiment que la mathématique humaine n’est pas la mathématique divine. Sans doute il ne saurait y avoir contradiction de l’une à l’autre, et je désire croire que vous ne voulez pas me faire dire que pour Dieu, trois et trois peuvent faire neuf. Mais nous ne connaissons pas toutes les propriétés des nombres, et Dieu les connaît.
» J’entends des prêtres, qu’on qualifie d’éminents, qui soutiennent que la science doit s’accorder avec la théologie. Je déteste cette impertinence, je dirai cette impiété, car il y a quelque impiété à faire marcher de concert la vérité immuable, absolue, et cette sorte de vérité imparfaite et provisoire qu’on appelle la science. Cette folie d’assimiler la réalité à l’apparence, le corps à l’âme, a produit une multitude d’opinions misérables et funestes par lesquelles les apologistes de ce temps ont laissé voir leur