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de paix et nous rendre l’obéissance aimable ! Cependant nos cœurs exultent en contemplant cet appareil guerrier, qui nous fait respectables au dehors, et en vous voyant vous-même environné, sur votre siège d’honneur, d’un brillant état-major, à l’exemple du roi Saül, si grand par le courage et le caractère, qui attachait à sa personne les guerriers les plus braves. Nam quemcumque viderat Saul virum fortem et aptum ad prælium, sociabat eum sibi. (I Reg. XIV, 52.)

» Oh ! que je voudrais terminer cette lettre comme je l’ai commencée, par des paroles d’allégresse et de contentement, et qu’il me serait agréable, Monsieur le Président, d’associer votre nom vénéré aux conclusions de la paix religieuse, ainsi que je viens de l’associer aux avantages remportés, sous nos yeux, par l’esprit d’autorité sur l’esprit de discussion ! Mais, hélas ! il n’en saurait aller ainsi. Il faut que je vous présente un grand sujet