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la vigilante sagesse de la nation déjouant les complots des orgueilleux et des méchants !

» Certes, on ne peut nier que l’honneur d’une si louable conduite ne revienne à la France entière ; mais votre regard est trop perspicace, Monsieur le Président, pour n’avoir pas reconnu l’Église et ses fidèles à la tête des soutiens de l’ordre et des puissances. Ils y étaient au premier rang, saluant avec respect, avec confiance, l’armée et ses chefs. Et n’était-ce point là la vraie place des serviteurs de Celui qui a voulu être nommé le Dieu des armées, et qui, selon la forte expression de Bossuet, les a sanctifiées en prenant ce nom ? C’est ainsi que vous trouverez toujours en nous les plus sûrs appuis de la règle et de l’autorité. Et notre obéissance, que nous n’avons pas refusée aux princes nos persécuteurs, ne se lassera jamais. Puisse, en retour, votre gouvernement nous regarder avec des yeux