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coing, monsieur Duclou, avait donné sur le tard dans l’intolérance et fourni, plus que de raison, du travail au Conseil d’État. Qu’en pensez-vous ?

— Hélas ! répondit en soupirant M. l’abbé Guitrel, il est vrai que monseigneur Duclou, au déclin de ses jours et de ses forces, tandis qu’il se hâtait vers les noces éternelles, a fait entendre des protestations peut-être malheureuses. Mais la situation était difficile alors. Elle est bien changée, et son successeur pourra travailler utilement à la pacification des esprits. Ce qu’il faut atteindre, c’est la paix sincère. La voie est toute tracée. Il convient d’y entrer résolument et de la parcourir jusqu’au bout. En fait, les lois scolaires et les lois militaires ne soulèvent plus de difficultés. Il ne subsiste, monsieur le ministre, que la question des religieux et du fisc. Et cette question, il faut le reconnaître, est singulièrement importante dans un diocèse semé, si j’ose dire, comme celui