sonnes qui fussent du même sentiment que lui sur l’Affaire ; c’était M. Bergeret, son collègue à la Faculté, deux officiers d’artillerie et M. Eusèbe Boulet. Encore les officiers observaient-ils un silence rigoureux et M. Eusèbe Boulet, rédacteur en chef du Phare, se trouvait-il obligé, par devoir professionnel, d’exprimer chaque jour avec violence des idées contraires aux siennes propres, de jeter l’invective à M. Leterrier et de le dénoncer à l’indignation des honnêtes gens.
M. Bergeret avait écrit à son recteur une lettre de félicitation. M. Leterrier alla lui faire visite.
— Ne croyez-vous pas, dit M. Leterrier, qu’il y a dans la vérité une force qui la rend invincible, et assure, pour une heure plus ou moins prochaine, son triomphe définitif ? C’est ce que pensait l’illustre monsieur Ernest Renan ; c’est ce qui a été exprimé plus récemment en une parole digne d’être gravée dans le bronze.