male mort ou bien ils mènent une vie errante et misérable. Il n’en est pas de même de ces chiens qui, associés aux querelles de leur dieu, combattent le dieu voisin, le dieu ennemi. Ceux-ci sont des héros. Tel le chien du boucher Lafolie qui perça d’un croc aigu le mollet du chemineau Pied-d’Alouette. Car il est vrai que les dieux des chiens font la guerre entre eux comme les dieux des hommes. Et Turc à la face camuse sert son dieu Lafolie contre les dieux malandrins, ainsi qu’Israël aidait Iaveh à détruire Chamos et Moloch.
Cependant le petit chien, s’étant assuré que les discours de M. Bergeret n’étaient point intéressants, plia les pattes et allongea le museau pour dormir sur les genoux qui l’avaient reçu.
— Où l’avez-vous trouvé ? demanda M. Bergeret.
— C’est-à-dire, monsieur, que c’est le chef de monsieur Dellion qui me l’a donné.