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VI


M. Bergeret n’était pas triste, parce qu’il jouissait de l’indépendance véritable, qui est toute intérieure. Il avait l’âme libre. Il goûtait aussi la douceur profonde de la solitude, après le départ de madame Bergeret, en attendant sa fille Pauline, que devait bientôt lui amener d’Arcachon mademoiselle Bergeret, sa sœur. M. Bergeret se promettait de vivre agréablement avec sa fille, qui lui ressemblait par un certain tour d’esprit et de langage, et qui flattait son amour-propre, parce qu’on lui en faisait des