Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mois de décembre de l’an 397, saint Loup, plein d’œuvres et de jours, se dirigea vers un arbre entouré de ronces, au pied duquel il avait coutume de faire ses prières ; là, fixant deux bâtons dans la terre, il marqua une place de la longueur de son corps et dit à ses disciples qu’il avait invités à le suivre : « Lorsque, par la volonté de Dieu, je sortirai de l’exil de ce monde, c’est là qu’il faudra m’ensevelir. »

» Saint Loup mourut le dimanche qui suivit le jour où il avait marqué lui-même le lit de son repos. Il fut fait selon sa volonté. Et Blandus vint inhumer le corps du bienheureux auquel il fut appelé à succéder sur le siège épiscopal de Tourcoing.

Madame de Bonmont était triste et pleine d’indulgence. Les fureurs antisémites de Rara, elle en devinait la raison et elle les excusait. Dans ces derniers temps, Rara, pour se refaire une bonne renommée, pour se maintenir en posture d’homme d’honneur,