Page:Anatole France - L’Affaire Crainquebille.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.
L’AFFAIRE CRAINQUEBILLE

dans la cordonnerie où une cliente, portant un enfant, l’avait précédée.

À ce moment l’agent 64 dit pour la deuxième fois à Crainquebille :

— Circulez !

— J’attends mon argent, répondit Crainquebille.

— Je ne vous dis pas d’attendre votre argent ; je vous dis de circuler, reprit l’agent avec fermeté.

Cependant la cordonnière, dans sa boutique, essayait des souliers bleus à un enfant de dix-huit mois dont la mère était pressée. Et les têtes vertes des poireaux reposaient sur le comptoir.

24