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militaires et de leur justice et dans une commune croyance à l’innocence de Pyrot. L’opinion publique ne se trompa donc guère en considérant tous les chefs socialistes comme des pyrotins très pernicieux.
Quant aux masses profondes au nom desquelles ils parlaient, et qu’ils représentaient autant que la parole peut représenter l’inexprimable, quant aux prolétaires enfin, dont il est difficile de connaître la pensée qui ne se connaît point elle-même, il semble que l’affaire Pyrot ne les intéressait pas. Elle était pour eux trop littéraire, d’un goût trop classique, avec un ton de haute bourgeoisie et de haute finance, qui ne leur plaisait guère.